Samedi 19 novembre 2022, la classe de 316 s’est rendue au lycée de Lumières pour célébrer les 33 ans de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l’enfant). Les élèves ont pu présenter leur projet artistique sur scène devant les 200 participants, conquis.

Cette action s’inscrit, tout comme leur participation lors du lancement de ce programme le 17 septembre dernier dans le cadre de l’appel à projet #wamitoo (wamitoo.yt ) afin de promouvoir l’éducation à la vie affective et sexuelle et contribuer ainsi à la lutte contre les violences sexuelles sur mineur.e.s à Mayotte - lancé par le rectorat et l’association Haki Za Wanatsa fondatrice du Collectif CIDE composé de 28 associations mahoraises.

À la suite du témoignage poignant de deux personnes victimes Rasmina 18 ans et Nicolas 50 ans, MKADARA Anliati, SAID Issoufou, TOILIBOU Zaina ont récité un poème en soutien aux personnes victimes, HOUMADI Nazra à lu le texte qu’elle avait rédigé spécialement pour l’occasion (ci-joint), puis MCOLO Mayna, MCOLO Mayka et DOUHOUCHAM Youkina ont interprété la chanson Purple de Lyna Mahyem, et mis les larmes aux yeux de toute l’assemblée !

Les élèves ont ensuite proposé une danse traditionnelle, afin de remettre la joie dans le cœur et remercier l’ensemble des acteurs qui se battent au quotidien pour faire respecter les droits de l’enfant à Mayotte, puis laissé la place aux officiels pour leur discours :

Recteur, vice-présidente du Tribunal, Substitut du Procureur, Officier de police judiciaire référent des victimes, directeur de l’agence régionale de santé et Secrétaire général de la Préfecture ont félicité les enfants et contribué au bilan de ces 2 années d’action, mobilisant l’ensemble des acteurs associatifs et institutionnels sur le territoire

D’autres projets ont été proposés pour clôturer ce programme, par d’anciens 312 de la classe Cinéma de Mme Steiller, mais aussi les enfants de la lune, les jeunes Déficients sensoriels (ADSM) et ceux de Msaidie des Apprentis d’Auteuil. Le prochain appel à projet débutera en septembre prochain et portera probablement sur un autre article de la convention.

En reprenant leurs mots, leur ressenti, participer à ces deux journées leur ont permis de se rendre compte qu’il y a plus d’acteurs qui travaillent sur cette thématique ici à Mayotte qu’ils ne pouvaient l’imaginer. Les témoignages de Rasmina et Nicolas leur ont fait comprendre qu’il faut en parler le plus tôt possible, sinon l’agresseur ne s’arrête jamais. A travers leurs paroles à eux deux, ils ont entendu et compris les conséquences d’un viol, même si on avait déjà lu des textes sur cela, c’était différent de l’entendre des personnes victimes elles-mêmes, en direct.

Enfin, ces deux journées étaient aussi l’occasion d’aller au-delà de leur timidité et d’oser la prise de parole en public.

Discours de Nazra, élève de 316